170 615 mètres cubes de volume autorisé en période d'étiage sur le bassin du Né !
Sécheresse en Charente : le bassin du Né en situation de crise
La préfecture de Charente a placé le bassin du Né en situation de crise. Depuis le 4 août 2020, tout usage agricole de son eau y est interdit, sans la moindre dérogation possible. Le Né est u...
« Le Pêcheur Barbezilien » souhaite répondre à l’article de presse Sud-Ouest paru le 5 août 2020 et rétablir quelques vérités !
"Une rivière très sensible, où les assecs sont fréquents, même en hiver".
Oui, malheureusement et avec le réchauffement climatique nous y sommes confrontés tous les ans. Cela devient très problématique pour le milieu aquatique ! Il n’a plus le temps de se régénérer pour conserver une biodiversité.
"Par chance, on ne compte que très peu d’irrigants dans ce secteur, où la culture de la vigne domine".
La culture de la vigne domine en aval, mais le problème vient de l’amont, où une culture céréalière domine. 170 615 M3 de volume autorisé sur le bassin du Né en pompage d’eaux superficielles autorisé en période d’étiage ! C’est-à-dire du 1er avril au 30 septembre, pour la période du 1er avril au 17 juin 2020, un volume additionnel de printemps (VAP) peut être attribué conformément aux modalités définies dans le protocole d'accord du 21 juin 2011. Ce volume n'est pas reportable après le 17 juin. L'attribution de ce volume additionnel de printemps est conditionné aux valeurs supérieures 2 700 l/s entre le 15 mars et le 31 mars à la station de mesure à Salles d’Angles en aval du Né.
Il faut ajouter le volume d’eau autorisé dit « eaux stockées » (526 500 M3) qui est le plus souvent de l’eau stockée en plans d’eau et qui très souvent sont alimentés par de petites sources. La loi oblige d’avoir un débit réservé, c’est-à-dire que le débit sortant doit être au moins égal au débit entrant. Pour que cela soit respecté, il faudrait que ces plans d’eau soient déconnectés de toute alimentation en dehors des eaux de ruissellements, ce qui n’est pas le cas ! Et s'ils ne sont pas sur un lit de ruisseau, le débit réservé n’est pas une obligation, mais cette source n’alimente plus le cours d’eau, bref un système complexe. Chercher l’erreur !
Nous pouvons ajouter aussi des pompages non identifiés, c’est-à-dire qui ne possèdent pas un numéro d’identification, donc on peut supposer qu’ils pompent illégalement. Mais là, on nous répond qu’ils prélèvent moins de 1 000m3/an. Nous ne savons pas, puisqu’ils ne possèdent pas de compteurs. Nous ajouterons à cette liste certaines municipalités qui possèdent une pompe publique, qui est destinée aux habitants ! Sans identification, sans numéro, sans compteur, mais qui pompe sur un cours d’eau. Oui, mais cela ne compte pas, c’est un petit ruisseau ! Nous, nous répondons que trois litres seconde par-ci, plus deux litres seconde par-là, ne dit-on pas que "les petits ruisseaux font les grandes rivières" ? ...
Certes, l’agriculture doit produire, nous on pense à tous les agriculteurs qui voient en ce moment les récoltes se dessécher et qui ne pensent pas à arroser, mais à s’en remettre au ciel pour que la pluie arrive enfin !
Je ne parle pas des terrains de foot ou autres espaces arrosés abondamment, tant qu’il y aura de l’eau au robinet !