Il faut sauver le soldat « POISSON » !
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Une tâche harassante pour les hommes dans la chaleur et un spectacle désolant dans une odeur de mort
"Le Pêcheur Barbezilien" tient d’abord à remercier tous les bénévoles qui ont participé aux pêches de sauvetage. Pour nous aussi l’heure est au bilan.
Que s’est-il passé ?
Début août, l’AAPPMA est en alerte ! les débits de nos rivières étaient très inquiétants et la Fédération avait commencé depuis la fin juillet des pêches de sauvetage. Elle informe les AAPPMA qu’elle ne pourra pas intervenir partout et priorisera les espèces suivantes : truite, brochet, anguille.
Plusieurs mesures sont mises en place par "Le Pêcheur Barbezilien" :
- Le 4 août une demande est faite à la Préfecture pour un arrêté autorisant la pêche exceptionnelle de sauvetage par vingt et une personnes inscrites sur cet arrêté. Cet arrêté permettait à des pêcheurs de pouvoir sauver des poissons par leur propre moyen à condition d'être accompagnés d’une des personnes de cette liste.
- La création d’un Forms avec la FICHE D'ALERTE POISSONS À SAUVER. Elle permettait de donner une alerte immédiate qui arrivait directement sur la boîte mail du Président. La création d’un QR code pour faciliter le téléchargement.
- Un article est publié dans notre blog le 6 août.
- Un QR code est mis dans le magasin Passion Nature16 avec des informations régulières auprès de sa gérante pour relayer l’information auprès des pêcheurs (Merci Cynthia).
- Notre garde renforce ses tournées pour informer le Président et l’aider dans la priorisation des décisions d’intervention.
- Le 14 août, nous voyons la nécessité de créer un groupe WhatsApp pour être plus efficace sur la capacité de mobilisation du bénévolat pour répondre aux urgences. Il est très vite constitué de 33 membres.
- Vingt alertes ont été données. La première pêche a eu lieu le 12 août sur Le Trèfle. Dix-huit pêches ont été déclenchées, deux d’entre-elles n’ont donné aucun résultat.. Cinq pêches ont été réalisées par les propres moyens de l’AAPPMA (épuisettes). Le Roseau de la Boème a mis à notre disposition une cuve montée sur une remorque, ce qui nous a permis de transporter le poisson dans un certain confort (merci à Christophe Desplanche). Treize pêches électriques ont été réalisées avec la Fédération avec un soutien logistique et des cuves oxygénées. Quelques pêches ont été faites avec l’aide des agents du SBV du Né. Le résultat de ces pêches n’est pas à la hauteur des pertes subies dans nos cours d’eau : plus 1 000 kg de poisson sauvé, pour une estimation très approximative de plusieurs dizaines de tonnes de poisson mort dans les cours d’eau de notre cantonnement.
- Les espèces rencontrées sont : le chevesne, le goujon, l’ablette, le vairon, la brème, le gardon, le rotengle, le carassin, la loche, l’épinoche, la carpe, la tanche, la lamproie de planer, l’anguille, le brochet, le sandre, le black-bass, la perche.
- Les rivières pêchées sont : Le Né, Le Beau, Le Collinaud, Le Trèfle, beaucoup d’autres rivières auraient nécessité une intervention ! Mais devant l’ampleur de la tâche, il a fallu faire des priorités. Le linéaire pêché de ces rivières est estimé à 6 420 mètres.
- Les pêches ont été réalisées avec 36 bénévoles qui se sont relayés en fonction de leurs disponibilités. Soit 448 heures de bénévolat en pêche de sauvetage. Il faut rajouter 89 heures de bénévolat pour la préparation des pêches, les heures de notre garde pour la prospection sont à rajouter.
- Ce que l’on a appris : il y a eu une reproduction brochet importante en 2022. Preuve de zones favorables malgré une pluviométrie faible et un manque d’eau dans nos rivières. La présence de jeunes anguilles est aussi encourageante et prouve que les travaux du SBV du Né favorise sa montaison.
- Nous avons aussi communiqué dans les médias :
Le 10 août avec « Sud-Ouest »
Le 18 août avec « La Charente Libre »
Le 22 septembre, La Fédération de Pêche de la Charente communique avec « France 3 »
On peut regretter le manque d’investissement des pêcheurs en règle générale, à part pour nous expliquer comment il faut faire, mais qui n’apporte de vraies solutions dans la légalité !
Le résultat des pêches de sauvetage pour quelques espèces sur 6 420 m de rivière pêchée.:
- Truites 3
- Anguilles 982
- Brochets 226
- Sandres 8
- Lamproies de Planer 77
- Black-bass 2
- Tanches 15
Cette sécheresse a eu pour conséquence des pertes piscicoles, crustacés, invertébrés ce qui impacte la faune comme le vison, la loutre, les oiseaux,..... c’est tout un écosystème qui se trouve perturbé !
Où va-t-on ?
Les pêches de sauvetage ne règlent rien. Vous connaissez l’expression « mettre un pansement sur une jambe de bois » et bien les pêches de sauvetage 2022, c’est la même chose ! Si on ne travaille pas sur la prévention de ces situations de sécheresse qui dans les années à venir ne seront plus l’exception !
Il faut en tirer les leçons et mettre en place des moyens pour limiter les effets sur le milieu aquatique. Les sols comme les milieux aquatiques peuvent être affectés par un manque d’eau dû à une pluviométrie trop faible. Ce manque d’eau est temporaire, mais il est susceptible d’être accentué par les activités humaines.
Comment peut-on atténuer les sécheresses :
- Restaurer les zones humides (les syndicats de rivière y travaillent).
- Faire respecter les débits réservés pour les plans d’eau (ça, les services de l’état doivent s’y employer).
- Prendre les arrêtés avant d’avoir un effet sur le milieu aquatique et faire respecter les arrêtés pour limiter les prélèvements (ça aussi, c’est le boulot de l’état) et il faudrait qu'ils tiennent compte des avis de la Fédération de Pêche de la Charente. Il faudrait ajouter que lorsque le débit d’une rivière est faible en aval, il est inexistant en amont. Les stations de mesure sont trop en aval des bassins et elles donnent un résultat erroné de l’état des cours d’eau pour mettre en alerte sur les prélèvement.
- Les moulins doivent retenir l’eau lorsque l’arrêté d’interdiction de manœuvre des vannes tombe, ça l’état doit le vérifier.
- Les stations de pompage d'eau potable ont aussi un impact important sur l'état de nos rivières et elles n'arrêtent pas de se développer. Ça, c’est nous tous qui pouvons agir !
- Etc.…
Bien sûr, il y a le facteur lié à la nature du sol agissant sur la répartition des espèces végétales (facteur édaphique) et ça on ne peut pas faire grand-chose.
Mais, vous allez me dire qu’avez vous fait ?
Nous avons signalé des pompages illégaux durant l’interdiction de prélèvement surtout pour les cultures dérogatoires (pour le bassin du Né avec l’interdiction d’irriguer même les cultures dérogatoires au 4 août 2022). Nous tenons à remercier la Fédération pour avoir relayé nos informations auprès des services de l’état. Il est important que chacun respecte les règles lorsque l’eau vient à manquer ! Cette tâche n’est pas la plus facile et les pêcheurs ont l’impression, qu’elle ne sert à rien. Il est important que les services de l’état soient informés du manque de civisme de quelques personnes. Après, c’est à l’état de faire respecter les mesures prises par la Préfecture. "Le Pêcheur Barbezilien" continuera cette action indispensable pour la protection du milieu aquatique.
Mais, les services de l’état n'ont pas toujours de logique et là encore "Le Pêcheur Barbezilien" n’a pas hésité à contester auprès de la Fédération (le 20 novembre) le dernier arrêté pris par la Préfecture. Cet arrêté avait pour objet d’abroger l’arrêté allant jusqu’au 30 novembre interdisant la manœuvre des vannes et cela trois jours après avoir pris une prolongation de 15 jours pour l'interdire. Bref, c’est un peu compliqué pour vous expliquer mais "Le Pêcheur Barbezilien" pense qu’il aurait encore aujourd’hui toute la justification d’être prolongé au mois de décembre. En effet des rivières sont encore en assecs !!!
Et les poissons, vous allez me dire ?
Les poissons sauvés ont été relâchés sur les mêmes rivières qu’ils ont été pêchés dans des zones qui ne risquaient pas de tomber en assec. Il est évident qu'ils auront besoin d’un débit favorable de nos rivières pour assurer leurs migrations, ça c’est la continuité piscicole. Nous avons confiance en l’avenir, c’est pourquoi votre Conseil d’Administration a voté le 25 novembre un plan d'empoissonnement de nos rivières pour trois ans.
Pourquoi sur trois ans ?
Vous l’aurez bien compris, il est complètement illusoire de remplacer plusieurs dizaines de tonnes de poisson par du lâcher. Nous comptons sur la nature pour que les poissons puissent se reproduire. Nous allons juste l’aider pour que cela aille plus vite. Il n’est pas raisonnable non plus de vous dire que nous allons le faire tout de suite, alors que nous n’avons toujours pas des débits suffisants sur nos rivières pour assurer des empoissonnements. Nous ne pouvons pas nous engager auprès des pisciculteurs sans pouvoir être sûr d’avoir l’eau.
Comment voit-on la situation :
Premier cas: Cet hiver, il y a de l’eau en quantité suffisante et si on a des disponibilités chez nos pisciculteurs. On réalise des empoissonnements début 2023.
Deuxième cas: Nous n’avons pas suffisamment d’eau ou il n’y a pas de disponibilité en poisson nous le ferons la saison 2023/2024.
Et nous reproduirons ce schéma pendant trois saisons.
Les espèces de poissons qui seront lâchées, le gardon, la tanche, la carpe, …. de la perche pourra être aussi lâchée en fonction des disponibilités en pisciculture sur des zones bien définies pour lutter contre les écrevisses de Louisiane et Américaine.
En ce qui concerne le brochet, les pêches réalisées prouvent que les zones de reproduction nous les avons. Et ça, c’est le meilleur des empoissonnements. Faisons confiance à la nature pour cette espèce. Lors des pêches de sauvetage nous avons eu un brochet présent tous les 28,41 mètres en moyenne de rivière pêchée. Il faut ajouter les morts qui n’ont pas été comptabilisés et ceux qui sont passés à côté de la pêche.
En ce qui concerne les truites votre Conseil d’Administration a voté le maintien de 800 kg.
Bref, pour faire face à cette situation, il faut de l’agilité et être opportuniste. Les moyens financiers, nous les avons et votre association a gérée des excédents d’exercices précédents, nous allons nous en servir.
Et vous que pouvez-vous faire ?
Nous comptons aussi sur votre engagement avec votre carte de pêche (disponible à partir du 15 décembre) pour soutenir toutes nos actions que l’on vous fait partager sur ce blog et durant la présentation de nos Assemblées Générales. Celle de cette année sera comme toujours le quatrième vendredi du mois de février, c’est-à-dire le vendredi 24 février 2023.
Encore merci aux bénévoles qui se sont engagés. Sans eux, rien n’étaient possible et ils ont fait l'impossible !
Merci à la Fédération de Pêche de la Charente pour leur aide matériel et humaine dans cette tâche qui est éprouvante pour les hommes.
Merci au SBV du Né pour l’aide apportée et le partage des informations et observations du terrain.
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