Ouverture du brochet ouvre ce samedi 27 avril 2024 !
La pêche du brochet ouvre ce samedi 27 avril, à 6h23. Il s'agit d'un moment fort pour les pêcheurs à la recherche de ce prédateur emblématique.
Êtes-vous prêt ? sinon nos dépositaire Bricomarché, Le Pharon et Gamm Vert sont à votre service pour les articles de pêche ! ou cartedepeche.fr
"Le Pêcheur Barbezilien" vous souhaite une ouverture pleine d’émotions avec ce poisson combatif !
Des rappels réglementaires peuvent être nécessaires.
- L'ouverture de la pêche du brochet offre la possibilité de pratiquer l'ensemble des techniques de pêche en 2ème catégorie piscicole (pêche au vif, au poisson mort ou artificiel, à la cuiller, au streamer et autres leurres).
- La pêche de la truite en seconde catégorie sera dorénavant possible avec ces techniques.
- Taille légale de capture du brochet : 60cm (quota de deux maximum/jour)
- Taille légale du sandre : 50cm
- Taille légale du black-bass : 40cm
- Quotas : 3 carnassiers par jour et par pêcheur dont 2 brochets maximum !
- La pêche du sandre sur les lacs et plans d’eau du Sérail, Frégeneuil, Saint-Yrieix, Lavaud et Mas-Chaban sera seulement autorisée à compter du 8 juin prochain. Toute capture accidentelle jusqu’à cette date doit se solder par une remise à l’eau immédiate du poisson.
- Concernant le black-bass et le sandre sur les cours d’eau de 2ème catégorie, nous attirons votre attention sur leur période de reproduction qui a débuté. Nous vous invitons à respecter scrupuleusement les réserves temporaires et leur cycle de reproduction d'une manière générale.
Pour en savoir plus : https://federationpeche16.com/wp-content/uploads/2023/12/Reglementation-2024_web.pdf
Le guide de la pêche en Charente : https://federationpeche16.com/wp-content/uploads/2023/12/Guidedepeche_2024_web.pdf
Merci de patienter encore quelques temps pour rechercher spécifiquement ces espèces.
Le Pêcheur Barbezilien a fait le choix depuis 2011 de ne pas lâcher de brochets issus de pisciculture sur l’ensemble des cours d’eau dont il a la gestion et de favoriser la reproduction naturelle.
Nous remercions la Fédération et ses salariés pour le suivi de la frayère de Pont à Brac où il a été décidé en janvier 2023 de faire une RNA (Reproduction Naturelle Aménagée).
Réalisé par la Fédération de Pêche de la Charente (FDAAPPMA16)
Quelques photos de la frayère de Pont à Brac en 2023
« Le Pêcheur Barbezilien » suit attentivement les actions du SBV (Syndicat du Bassin Versant) du Né et ses actions pour le brochet.
Le SBV du Né va réhabiliter des frayères à brochet sur notre cantonnement !
Dans le cadre de son programme pluriannuel de gestion validé par arrêté inter préfectoral du 9 février 2023, il envisage de restaurer certaines annexes hydrauliques (bras morts) qui pourraient être favorables à la reproduction du Brochet. Cette action participe également à l’amélioration de la qualité de l’eau et de sa quantité.
Cette opération sera réalisée par l’entreprise Rivolet. Les travaux consisteront à :
- Elaguer les branches basses présentent dans le lit
- Enlever sélectivement les embâcles
- Créer ponctuellement des puits de lumières en berge
Les rémanents de coupe inférieurs à 6 cm de diamètre seront mis en diffus dans la végétation existante. Le bois d’œuvre sera mis en andain parallèlement au haut de berge, à disposition des propriétaires.
Le statut du brochet au niveau européen : Il est considéré comme "espèce vulnérable".
Le brochet est une espèce emblématique de nos cours d’eau au même titre que la truite fario.
Deux espèces peuvent être présentes : Esox Lucius pour le brochet commun et le brochet aquitain Esox aquitanicus. Le brochet aquitain a été identifié récemment en 2014 et son aire de répartition est limitée au Sud-Ouest de la France (bassins de la Charente à l'Adour). Génétiquement différent, il peut néanmoins s'hybrider avec Esox lucius.
Pourquoi sa présence est bénéfique pour les cours d’eau ?
Le brochet est un poisson carnassier d'eau douce très populaire en France. Il est facilement identifiable avec son bec pourvu de dents tranchantes (700) comme des lames de rasoir ! C'est un très beau poisson avec sa robe verte, parsemée de pigmentations jaunes. Mais c'est surtout l'un des carnassiers les plus puissants d'eau douce.
Outre son fort intérêt halieutique, le brochet joue un rôle écologique important, puisqu’il constitue un bon régulateur biologique dans les peuplements piscicoles, prédatant principalement les poissons malades, blessés ou faibles et les écrevisses exotiques qui envahissent nos cours d’eau.
Pourquoi réhabiliter des frayères à brochet ?
Malheureusement l’espèce est aujourd’hui en recul, avec des effectifs en nette diminution. En effet, comme beaucoup d’espèces de poissons, le brochet doit faire face à la dégradation, voire la destruction de ses habitats et des zones favorables à sa reproduction (assèchement des zones humides, disparition des accès aux zones de reproduction…).
La reproduction du brochet a lieu de février à fin avril, suivant les conditions météorologiques (période de fermeture de l’espèce pour sa pêche). Les géniteurs profitent de la crue pour gagner les zones d’inondation des cours d’eau (appelées zones de frayères) et déposer leurs œufs sur les végétaux terrestres submergés des prairies inondées. Selon la température de l’eau, 15 à 30 jours plus tard, les œufs éclosent, et les alevins qui en sortent, restent sur la zone de frayère pour débuter leur croissance, avant de regagner le cours d’eau plusieurs semaines plus tard, au fil de la décrue. Mais ce cycle, (développement des œufs et des alevins) dépend grandement des conditions hydrologiques et météorologiques. En effet, une température de l’eau inférieure à 8°C ou un assèchement de la frayère, par exemple, et les œufs comme les alevins sont condamnés.
Le brochet est donc très exigeant en ce qui concerne sa reproduction : la ponte, l’éclosion et le développement des alevins étant conditionnés par plusieurs facteurs environnementaux. Tout d’abord, il faut une crue, pour que la prairie soit inondée et que les géniteurs puissent s’y introduire pour se reproduire et déposer leurs œufs. Ensuite, la frayère doit se caractériser par une zone calme, peu profonde, propice au réchauffement de l'eau, et riche en végétation herbacée (graminées, laîches principalement), qui serviront de support de ponte. La frayère doit être suffisamment éclairée, et la hauteur d’eau ne doit pas excéder 80 cm à 1 mètre, pour permettre le réchauffement de l’eau jusqu’à 8-10°C, température minimale nécessaire au développement des œufs. Et enfin, la zone de frayère doit être inondée suffisamment longtemps (minimum 40 jours) pour permettre tout le cycle de reproduction.
Malheureusement, il est de plus en plus difficile de trouver toutes ces conditions réunies. Tout d’abord, une grande partie des prairies inondables favorables à la reproduction du brochet ont disparu, en raison d’une évolution des pratiques et de l’usage des sols : plantation de peupliers, mise en culture, déprise agricole (abandon du pâturage avec absence d’entretien et évolution de la prairie en friche ou en parcelle boisée), constructions… Mais aussi, une évolution des conditions climatiques, entrainant des crues importantes moins fréquentes (une tous les 5 à 6 ans en moyenne), et souvent trop brèves (la crue est loin d’atteindre les 40 jours nécessaires). Le succès de l’éclosion étant très variable et la survie des larves et des alevins étant soumis à un taux de prédation élevé et au cannibalisme, un taux de survie de 2% est considéré comme excellent.
C’est pour toutes ces raisons que le SBV du Né s’est lancé, dans des projets de restauration et de conservation des zones favorables à la reproduction du brochet (souvent des zones avec des bras morts). Le travail a débuté par l’identification de tous les sites de frayères connus historiquement sur le Né. Des sites pour des frayères ont ainsi été identifiés sur le bassin du Né, dont celle de Pont-à-Brac, celle de Viville et un bras mort rive gauche en face de Talluchet qui fonctionnent déjà. Des travaux de restauration sont engagés sur des sites ayant le plus grand potentiel et étant définis comme prioritaires. C’est le cas du site de Pont-à-Brac, qui a fait l’objet de travaux en 2009 par le SBV du Né. Depuis cette date le suivi technique est réalisé par la Fédération de Pêche de la Charente avec l’appui opérationnel du « Pêcheur Barbezilien » avec ses bénévoles.
« Le Pêcheur Barbezilien » va accompagner le syndicat pour l’aider à vérifier le bon fonctionnement des frayères en ne faisant pas de lâcher de brochets géniteurs. De cette façon, nous pouvons mieux identifier les zones favorables, vérifier s’il y a eu reproduction et surtout vérifier la migration de l’espèce par les passes à poissons réalisées de l’aval vers l’amont par le SBV du Né.
Cette action est en parfait accord avec la basse ligne de notre logo « Engagé pour le Patrimoine Piscicole d’Aujourd’hui et de Demain ».