Les petits ruisseaux font les grandes rivières

Publié le par Bernard BORDERON

Les petits ruisseaux font les grandes rivières

Danger pour les petits cours d’eau !

Les petits cours d’eau français sont menacés par la sécheresse, la pollution et un manque de protection. La FNPF demande la création d’un ministère dédié, une cartographie globale, une meilleure législation et l’implication des élus locaux. Avec 40 000 bénévoles et la campagne “SOS petits cours d’eau”, elle sensibilise et appelle à des mesures fortes pour préserver ces milieux vitaux.

« Les petits cours d’eau subissent de multiples transformations qui pèsent sur la biodiversité aquatique, les poissons et le cadre de vie des Français. Pourtant, ces écosystèmes regorgent de vie. Ils font les grandes rivières et la beauté de nos territoires. Les pêcheurs et leurs instances sont en première ligne pour défendre ce patrimoine. Notre mobilisation ne suffira pas. L'engagement de chacun est aujourd'hui indispensable.»

« Le combat de l'amont, c'est la survie de l'aval ! »

Claude Roustan, Président de la FNPF

Photos prises à Pont à Brac le 24 octobre 2025Photos prises à Pont à Brac le 24 octobre 2025

Photos prises à Pont à Brac le 24 octobre 2025

Demande d'autorisation environnementale pour les prélèvements d'eau à usage agricole sur le périmètre de l'OUGC Cogest'eau.

En ce moment, alors même que la FNPF souhaite protéger les petits cours d’eau, Cogest’eau cherche à en consommer davantage. Une consultation publique est ouverte pour un mois, permettant à chacun de s’exprimer sur le sujet. Cogest’eau tend à minimiser les impacts environnementaux dans sa demande d’autorisation, qui concerne les prélèvements d’eau pour l’irrigation agricole, tant dans les eaux superficielles que dans les nappes d’accompagnement, et ce pour une durée de quinze ans.

Les petits ruisseaux font les grandes rivières

Extrait (Charente Libre du samedi 25 octobre 2025).

La Fédération Départementale de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique de la Charente 

52 Mm3/an pendant 15 ans, demandé par les irrigants. C’est l’argument qui fait bondir Mathieu Labrousse, le président de la Fédération de Pêche de la Charente. Ce sont les pêcheurs qui, en 2017, avaient attaqué et fait annuler l’autorisation unique de prélèvement. Depuis, les autorisations ont été renouvelées chaque année. « Un plan de cette importance, sur les quinze prochaines années est inconcevable ».

« Aujourd’hui, dit Mathieu Labrousse, le milieu n’accepte pas les prélèvements effectués. Tous les ans, on a des assecs, sauf sur la Charente amont qui est alimentée par les barrages de Lavaud et Mas-Chaban. Tant que l’on n’aura pas travaillé sur le milieu, aménagé, ralenti l’eau, reméandré les cours d’eau, les prélèvements tels qu’ils sont faits, tels qu’ils sont prévus sont supérieurs à ce que le milieu peut fournir ».

« Ce que l’on veut, c’est de l’eau toute l’année, insiste Mathieu Labrousse. Quand les milieux seront remis en état, on verra ensuite la capacité des usages ».

L’enquête vient de démarrer. Le 14 novembre, la Fédération de Pêche de la Charente rencontrera le commissaire enquêteur. « On a des chiffres, des arguments. S’il faut retourner en justice, on y retournera ». Prévient Mathieu Labrousse.

 

Publié dans Gestion de l'eau, Nature

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